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Sauver ou Périr: se perdre ou se réinventer


L’histoire d’un pompier, récent père de famille, qui voit son monde s’écrouler dans le feu, victime de son héroïsme et devant tout reconstruire. La ligne entre la justesse et le pathos est pour le moins ténue, surtout au cinéma où il est facile de basculer dans les effets larmoyants et grandiloquents ; qu’en est-il de Sauver ou Périr ?



Analyser un film aussi émotionnel est un exercice pour le moins difficile ; on ressent plus qu’on ne pense devant Sauver ou Périr. Dans la première partie du film, on est plongé dans le quotidien des sapeurs-pompiers de Paris, un portrait sans détours à l’image de cette intervention dans le métro. Franck, interprété ou plutôt incarné par Pierre Niney, a une vie simple dans l’extraordinaire ; la camaraderie de la caserne, une famille en éclosion ; il y a des joies aussi bien que des peines mais les rouages continuent à pousser en avant, vers la vie et puis…


Et puis il y a ce premier feu, par bravoure, par volonté de sûrement trop bien faire, Franck sauve ses compagnons mais périt. 8 semaines dans le coma et encore le pire est à venir. On comprend tout le sens du terme rééducation en l’accompagnant dans ce processus si long et si douloureux. Car plus que les brûlures, que les muscles atrophiés, que le regard des gens c’est surtout une lutte vis-à-vis de lui-même à laquelle se livre Pierre Niney. Le cœur a du mal à cicatriser, à accepter que ce qui semblait acquis était finalement si vulnérable.


Comme si le feu qui l’avait consumé émanait à présent de lui, atteignant ses amis, sa famille. Sauver ou Périr illustre bien les combats de chacun, car tous doivent se réinventer sous peine de sombrer. Éloignons-nous à présent de l’action et parlons un peu des acteurs. Pierre Niney en tête bien sûr, mais quand on connaît son travail ce n’est pas une surprise. Passer l’émoi de le découvrir torse nu, son interprétation d’écorché-vif convainc pleinement. Non là où le film surprend c’est dans la justesse du ‘’supporting cast’’, une étoile aussi immense soit-elle ne peut briller seule.


Alors voilà, je me rends compte que je n’ai finalement pas beaucoup analysé, j’ai davantage essayé de retranscrire des ressentis, des émotions. Il faut croire que j’ai encore du mal à prendre le recul nécessaire et c’est peut-être là la plus belle réussite de ce film.

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