Sale temps à l'hôtel El Royale: Les 7 salopards

Il y a comme un air de Tarantino dans ce huis-clos qui sent bon les seventies. Des personnages pour le moins haut en couleurs, du sang haut en couleurs, du…Enfin bref vous l’aurez compris, amateurs de modération, passez votre chemin.

Sale temps à l’hôtel El Royale est, huis-clos oblige, très théâtrale dans tous les sens du terme. Tout d’abord nous avions affaire à la règle des trois unités, on observe, à l’exception des brefs flashbacks sur les personnages, une unité de lieu avec le charmant hôtel qui donne le nom au film ; une unité de temps, les péripéties se déroulent sur une nuit et enfin, l’unité d’action qui voit les personnages et leurs parcours chaotiques se croiser (le fer essentiellement, enfin ici plutôt l’arme à feu, USA oblige).

Alors qu’elle est le résultat ? Sympathique, on passe clairement un bon moment malgré certaines longueurs (2h21, deux heures vingt-et-une, trois heures moins trente-neuf minutes), la bande son ravira les fans de cette période à cheval entre les années 60 et années 80, que l’on appelle communément les années 70 ; les acteurs sont pour la plupart très bons, voire excellent comme ce bon vieux Jeff Bridges dont le charisme aspire mieux la caméra que le dernier Dyson sans fil, mais également le non moins chatoyant Chris Hemsworth (à prononcer avec le plus bel accent possible) qui tout téton dehors et moustache au vent, montre bien que la vie est injuste pour nous simples mortels.

Le scénario est bien ficelé comme un jambonneau mais c’est là où le bât blesse, comme dit plus haut, on a un air de déjà-vu, un peu comme si les 8 Salopards de Tarantino avaient voyagé dans la DeLorean et traversé les couloirs du Temps. Et bien que j’eusse détesté le dernier Tarantino à l’inverse de ce film, c’est dommage d’avoir une filiation aussi apparente. Du coup, niveau originalité on repassera (la chemise de Chris Hemsworth gros coup de cœur) mais le film a quand même des arguments assez solides (Jeff Bridges, Jeff Bridges et Jeff Bridges) pour passer un bon moment devant.