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First Man: La Dernière Conquête


Cela ne pouvait être sans cette lutte titanesque entre l'ogre américain et soviétique, cela devait dépasser l'aspect économique et humain, cela semblait impossible ; cette folie qu'était la course à l'espace, la course à la Lune.

60 ans après avoir réalisé le vieux rêve d'Icare, l'humanité parachevait sa dernière conquête. En direct à la télévision, devant près de 600 millions de terriens, des mots mais surtout des hommes ont laissé une trace éternelle dans l'Histoire. Et puisqu'il en fallait un, le premier, Niel Armstrong endossa ce rôle et cette combinaison à la semelle légendaire.


First Man est une épopée de l'intime, où l'infiniment petit côtoie l'infiniment grand, où l'Histoire se mêle à celles de ces hommes et de ces femmes dépassées par la marche inexorable de la conquête spatiale. Nous suivons Ryan Gosling dans cette anti-Odyssée qui voit ce Ulysse des temps modernes volontairement s'arracher à son Ithaque terrestre. Et le voyage est pour le moins grandiose.


Grandiose dans la réalisation de Damien Chazelle, dans cette dualité constante entre l'épique et l'intime. Grandiose dans cette bande-son qui alterne entre la musique classique et les cliquetis, bourdonnements de ces fusées aux allures de boîtes d'allumettes. Grandiose dans ces acteurs qui parlent avec leur visage, ces yeux, ces rictus, ces gestes exprimés dans un silence. Grandiose dans ce scénario qui met si bien en exergue les espoirs, les doutes, les succès et les sacrifices de ces explorateurs.


Grandiose.


Parce que ce film nous prend aussi bien aux tripes qu'au cœur. Parce qu'on nous montre que ce pas de géant est l’œuvre de multiples trajectoires, qu'elles se soient déjà brisées ou non. Parce qu'il nous redonne nos yeux d'enfants en nous rappelant qu'il fut un temps pas si lointain où l'homme rêvait encore.

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