A Star Is Born: Duo gagnant
- Rat Des Villes
- 10 oct. 2018
- 2 min de lecture
A l'instar du héros aux mille visages, Hollywood, avec succès, s'est fait une spécialité du réchauffé mais que dire du projet A Star Is Born, un remake d'un remake ?

Le projet, d'abord associé au nom d'un certain Clint Eastwood avec Beyoncé en potentielle tête d'affiche, est finalement passé de mains en mains avant d'atterrir dans celles de Bradley Cooper. Une première réalisation sur un remake² (brevet déposé) avec cette fois-ci l'interprète de pokerface (à priori handicapant pour une actrice), tous les éléments étaient réunis pour accoucher du quatrième volet non-officiel de la saga Very Bad Trip.
Et bien non, le film est une réussite; la magie du cinéma sans-doute mais également le tour de force d'un Bradley Cooper saisissant en musicien alcoolique à la sensibilité à fleur de peau et à une Lady Gaga au naturel.
Car c'est là la force de ce film, cette alchimie entre deux artistes qui se sont complétés, sublimés. S'il est facile de ne retenir que la partie musicale, très bonne par ailleurs, ce serait une injustice d'oublier la réalisation tant celle-ci sert intelligemment le propos du film.
En effet, A Star Is Born raconte quelque chose, il dresse un portrait sans artifice de l'industrie musicale, il parle de déclin, d’ascension, de travestissement et il le fait au travers de gros plans sur des visages, des yeux qui même sous le fard continuent d'être si révélateurs.
Il y a une véritable mise en abîme dans ce film, une conscience de soi-même, de la façon dont Lady Gaga et son personnage finissent par se confondre, dans le personnage désabusé car obstinément naïf de Jackson Maine ; et c'est suffisamment rare pour le dire.
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