Over the Top : Un film qui transpire (pardon) l'Amérique

Le récit traditionnel de l'underdog qui réussit en défiant tous les pronostics, des muscles gonflés en sueur, Stallone au sommet de son art, de la grosse mécanique, le mythe de la route américaine et des retrouvailles père-fils émouvantes mais pas trop : sortez le ketchup et les saucisses industrielles, voilà une bonne plâtrée d'American Dream.

Over the Top est un bon film. Ne vous fiez pas aux critiques trop snobs qui vous vendraient "Bras de Fer" (virez le stagiaire traduction) comme un énième film dont le seul but serait le sponsoring de stéroïdes et d'anabolisants bon marché. Au delà des préjugés se trouvent un film attachant, et ce, grâce à son personnage principal, Lincoln Hawk, campé par un Stallone encore très juste dans ce rôle qu'il affectionne tant : l'américain moyen, tendrement naïf, qui réussit grâce à une volonté de fer et une détermination à toute épreuve.

La relation père-fils bien que déjà trop vu et peu novatrice apporte un arc narratif supplémentaire à l'histoire, et nous permets de découvrir les failles d'un personnage qui apprend un rôle auquel il n'était pas préparé. Comme ta mère quand tu lui confies ton cochon-dinde Bernie pour le week-end, lorsque tu pars chiner Priscilla au camping de "la serviette d'argent" aux premiers rayons de soleil du mois de Juin. (RIP Bernie)

Bref, vous l'aurez compris, il ne s'agit pas ici de couper des poils de duvet de moustache en 4 mais simplement de passer un bon moment avec l'Oncle Sam Stallone, en engouffrant quelques Hot-Dogs indigestes.