Halloween: Maman j'ai raté l'avion
- Rat Des Villes
- 6 nov. 2018
- 2 min de lecture
Le slasher est un peu comme la créature de Frankenstein : un amas de chair putride que l’on croyait définitivement réservé à la tombe mais qu’un savant fou, ou ici un producteur avide, décide de ramener à la vie. Le résultat marche mais on se rend bien vite compte qu’il n’est plus tout à fait adapté à la vie moderne.

Halloween la suite du premier mais pas des autres (on peut comprendre pourquoi), n’est pas un mauvais film, c’est même un slasher honorable mais nous ne sommes plus à l’ère Reagan et Tom Cruise n’est plus un sex symbol…Enfin si car c’est un vampire. Le film présente ainsi une bonne photographie qui joue bien sur les contrastes offerts par la nuit, l’équipe de maquillage et de son design a bien fait son boulot et le spectateur aura bien le droit à ses ‘’Fatalities’’. Oui mais…
Le genre horrifique a bien évolué depuis l’âge d’or du slasher et hormis quelques jumpscares, le frisson n’est pas vraiment au rendez-vous. Ce n’est pas l’intérêt de ce film me direz vous qui s’axe plutôt sur le gore mais niveau hémoglobine Tarantino est passé par là. De plus, le scénario est plus troué qu’un gruyère français (le suisse n’en a pas), entre deux journalistes ‘’so british’’ qui n’ont pour intérêt que de ramener le joli masque aux mains du tueur, un psychiatre plus burlesque que sa moustache et une Jamie Lee Curtis dont la préparation pendant quarante ans vole en éclat avec les carreaux de sa porte.
Car oui parlons-en de ce build-up sur une maison/forteresse qui s’apparente finalement plus à celle d’un mini-golf, et de ces trois ‘’strong independant women’’ qui rivalisent de vocalises face au soudain tout pataud Michel Martin. Bref, si vous voulez quelqu'un pour protéger votre maison, pensez plutôt à cette chère tête blonde de Kevin McCallister (t'as la réf ou tu l'as pas).
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